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* L'espoir fait vivre. *
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11 juin 2007

Snob-branchitude

pardonnez-moi... cet article n'a rien à faire ici.

"Ah, si j'étais une carafe !" De cette déclaration solennelle, voici mon appel. Oh, ce post sera supprimé, sans doute. Ce n'est pas sérieux, voyons. Qui ? Quoi ? Rien. A nouveau admise aux plus grandes tables de la rive, bien loin des bruits innoportuns que vont courir les malpropres qui y couchent. Exquise liqueur en mon corps... Ah, que furent amusantes ces bouffées de chaleur ! Tout ceci me monte à la tête. L'état de grâce, l'atterrissage forcé, oh, je ne suis pas brisée, n'ayez crainte. Toujours attrayée suis-je par ces sphères sulfureuses... Non, qu'ils se plaignent, l'argent est en deuil. Ah, il y a de quoi dégorger, à tel point que ladite carafe effraierait les belles dames. Il m'arriva de regretter qu'il ne fut... Ah, il est trop tard ! Trop tard pour regretter ! Les honnêtes gens ont tué un mort. Dépêchez les gamins, qu'ils battent le pavé ! Bon dieu, fallait-il en avoir le diable au corps pour assassiner ainsi un tel esprit ? Ah, mais voyez, ces "so..." décriés silencieusement par de toutes jeunes filles font tant de bruit qu'un pot les entendrait. Alors, une carafe ! Mais il est trop tard ! Fini, passé, révolu enfin le temps des bons mots, des critiques amères et des ego boursouflés bafoués dans leur orgueil. Paris est en deuil. Le roi est mort, vive la reine ! Il ne reste plus qu'à pleurer, faire lire les dépêches aux enfants de cour, chasser les sorcières. Assassin ! Tu l'as tué ! Honte à toi, tonneau vide qui ameuta les chiens. Imbu de toi-même, qui braqua les projecteurs sur une ombre ! Irrespect suprême, de percer ainsi l'enfant de la montagne ! La bulle a crevé ! Ah, n'aimez-vous donc pas ces sphères irisées ? Carafe de vin, seriez-vous jalouse de votre consoeur, pourtant non moins sinon plus alcoolisée que vous ne le fûtes ? Craigniez-vous qu'à force d'enfler, elles ne vous fassent de l'ombre ? Il faut bien avouer, que celle-ci vous étouffât uniquement de par son volume ! Ah, on ne parlait plus que d'elle ! Vous, la référence des plus branchés, il n'y était pas ! Fut-ce la son unique tort ? Ne supportâtes-vous pas son silence ? Ah, il doit bien rire, pauvre homme, du fond de sa tombe ! Mais voyons, qui suis-je pour vous parler ainsi, sur ce ton, qui suis-je, jeune écervelée qui ne méritât point le titre de nièce, pourtant attribué à d'ignobles traîne-misère ? Carafe de verre, sans éclat cristallin, sans reflet so chrome ? Qu'est donc, ceci, mademoiselle, qu'est donc cet étrange et terne objet posé à notre couvert ? Ah, mon cher monsieur, c'est qu'elle vous entend ! Elle répètera ! Elle a tout entendu ! Oui, cher monsieur, vous qui naguère oubliâtes les larmes d'un ennemi, vous qui venez d'avouer votre meurtre, que les hyènes aient pitié de vous ! Une carafe ! Une carafe ! Elle en sait plus que vous ! Ah, mais c'est qu'elle a voyagé, la belle, en si peu elle en vit plus que vous en trente ans. Mais voyez, c'est qu'elle est pleine ! Son ventre en est tout arrondi ! Allons, ne buvez pas ! Laissez le vin là où il est ! Vous eûtes peur de la montagne, mais quand elle fut recouverte jusqu'à la cime, rien ! Une étendue ! Mais ils y étaient ! Tout à la sauvegarde de vos intérêts, vous oubliâtes la souris ! Ledit rongeur précipita votre perte. Les hyènes ont vu votre peur, ah ils ont cru aussi à la montagne ! Il vous a bien trompés ! Ils en font des gorges chaudes, parole de carafe, et vous ridiculisent ! Oui, c'est malgré tout lui qui en sort grandi. Pris à son propre piège ! Ah, il faut dire que ce fut une belle mêlée ! Panier de crabes, disent les mauvaises langues... Ils ont causé sa fin, le malheureux ! Ayez pitié pour votre meurtrier ! Un glissement malencontreux, et vous, blessé, enorgueilli, vous en redemandiez ! Il s'est enflammé, il tombe en cendres. Ah, quelle triste fin pour celui qui brilla et fit de l'ombre aux mêmes carafes de cristal dont vous parliez tout à l'heure ! Et quel honneur, quel honneur à son instigateur, qui dans l'ombre tira occasionnellement quelques ficelles ! Le verre est éphémère, monseigneur, je ne durai pas antérieurement. Mais quelle présence ! Je ne crains pas les mots, cet homme est un génie. Ah, voyez l'émoi parmi les dames ! Rendez-vous à l'évidence, mon cher, il est trop tard. Baissez vos yeux pleins de colère inopportune, et rendez hommage à cette fulgurance. La force des triangles... celui-ci est explosif.

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